La Santé

La santé

La situation sanitaire de la commune de Banfora présente les mêmes caractéristiques que celles des communes urbaines du Burkina Faso. Elle est caractérisée par les maladies courantes telles que le paludisme, les infections respiratoires et les parasitoses intestinales et les cas de IST/VIH- SIDA. Selon les statistiques de la commune, la population est entièrement couverte par les services de santé.

On relève cependant que les secteurs périphériques nouvellement rattachés à la commune connaissent des difficultés d’accès aux services de santé à raison de leur excentricité.

Les difficultés en matière de santé dans la commune se formulent en termes de faiblesse d’accessibilité financière de la population aux services de santé, l’insuffisance de l’offre sanitaire (en termes de nombre et d’équipements) et la faible implication communautaire.

1. Les infrastructures sanitaires

En termes d’infrastructures, la commune de Banfora dispose en 2018 au total de 28 formations sanitaires dont 19 formations publiques et 9 formations privées. Au titre des formations sanitaires publiques, on dénombre 1 Centre Hospitalier Régional (CHR), 1 centre médical urbain (CMU), 13 Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS), 1 Office de la Sécurité des Travailleurs (OST), 2 infirmeries et un centre jeunes (CSJA).

Pour ce qui concerne les formations sanitaires privées, elles sont constituées d’un CSPS confessionnel, de 5 cabinets privés de soins, d’un centre médico-scolaire, d’un poste de Santé Maternelle et Infantile (SMI) et d’un dispensaire.

Toutes ces formations bénéficient de l’accompagnement de 4 pharmacies et 5 dépôts pharmaceutiques dans le cadre de l’amélioration des conditions sanitaires (confère carte n°6).

Carte 9 : Répartition et accessibilité des infrastructures sanitaires de la commune

Somme toute importante, le nombre et la qualité des infrastructures ainsi que leur équipement satisfont peu à la demande des populations pour des raisons d’accessibilité (excentricité des villages/ secteurs, insuffisance de l’offre sanitaire (nombre et équipements).

2 Le personnel de santé

En 2015, le district sanitaire de Banfora comptait en son sein huit (8) médecins, trente-deux (32) Infirmiers Diplômés d’État (IDE), trente un (31) Infirmiers Brevetés (IB), vingt (20) Sages-Femmes et Maïeuticiens d’État, et deux (2) pharmaciens (INSD ; DGESS/Ministère de la santé, Annuaire Statistiques des Cascades, 2015).

3. L’accessibilité des formations sanitaires

Au niveau régional et en 2016, le Rayon Moyen d’Action Théorique (RMAT) est de 6,7 km. Il est en amélioration d’environ 0,1 point par rapport à 2015 et par rapport aux normes nationales (7,1 km) et internationale de l’OMS (5 km). En prenant en compte des structures privées de santé, le RMAT passe à 4,61 km en 2017 au niveau du district sanitaire de Banfora contre 6,2 km au niveau régional. Même si des disparités subsistent, l’apport du privé dans le système de soins est plus que salutaire au niveau de la commune de Banfora.

4. Quelques indicateurs de santé

4.1. Quelques ratios en matière de promotion de santé

L’INSD a procédé en 2015 à l’évaluation de la situation sanitaire au niveau de la province et tout particulièrement au niveau de la commune de Banfora. Au regard de ces données, le ratio personnel/habitants s’accroit lentement. En effet, on enregistre une charge de 18 070 habitants/médecin, de 7 228 habitants/sage-femme et maïeuticien d’Etat, de 4 518 habitants/ Infirmier d’Etat. Au niveau national, ces taux étaient de l’ordre de 4108 habitants/infirmier d’Etat, de 7318 habitants / sage-femme et de 15836 habitants/médecin en 2016.

De façon générale, les normes OMS ne sont pas atteintes, surtout pour ce qui est du ratio médecin par habitants qui demeure loin des 1/10 000 habitants préconisé. Pour ce qui concerne la couverture communale en infrastructures, elle est de l’ordre de 3 362 habitants/CSPS (si l’on prend en compte les formations sanitaires privées), alors que la norme nationale est de 5 000 habitants/CSPS. On peut déduire que cette couverture est acceptable. Toutefois, ce ratio peut cacher des réalités sur le terrain en termes de couverture effective de certaines localités par les formations sanitaires. On enregistre également un centre hospitalier pour 144 553 habitants et un centre médical (CM) pour 72 277 habitants.

4.2. Taux de couverture prénatale et d’accouchements assistés des femmes

Le taux de couverture vaccinale des femmes enceintes varie de la première CPN1 (38,3% des femmes) à la dernière CPN4 (81,8% des femmes). Les données concernant ces indicateurs de la santé sont contenues dans le tableau ci-après.

Tableau 17 : Quelques indicateurs de santé

Source: DGESS/ Ministère de la Santé, Annuaire statistique 2015 INSD, septembre 2016

Le tableau 15 révèle que des efforts doivent être consentis en ce qui concerne les taux d’accouchements assistés et de CPN4 respectivement de l’ordre de 73,9% et de 81,8%. Cette faible couverture tient son explication pas dans l’ignorance mais dans la mauvaise répartition géographique des centres de santé.

5. Les facteurs influençant l’état de santé des populations

Plusieurs facteurs influencent le système sanitaire au niveau de la commune de Banfora. Il s’agit entre autres

 l’existence ou non d’un centre de santé ;

 l’accessibilité aux services sanitaires (l’état des voies , les moyens de locomotion, la

distance au service sanitaire, etc.) ;

 la disponibilité sur place des produits ;

 les équipements biomédicaux et sanitaires ;

 l’environnement immédiat ;

 la disponibilité des agents de santé ;

 la présence ou non de source d’énergie.

La résolution de ces différents paramètres permettra de résorber la problématique sanitaire au niveau de la commune de Banfora