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Le tourisme et l’hôtellerie

Au regard des conditions physiques et climatiques très favorables (diversité des paysages, faune et flore abondantes, nombreux points d’eau pérennes, relief accidenté par des cascades, des pics, des falaises, etc.) et de la diversité culturelle (histoire, artisanat, coutumes, danses, musique, etc.), le potentiel touristique de la région des Cascades en général est incontestable. Ce qui fait de cette région l’une des plus attrayantes du Burkina Faso. La ville de Banfora de par sa position de ville capitale de la région bénéficie de cette opportunité en termes d’accueil des touristes.

La commune urbaine abrite une diversité de sites touristiques reconnus au plan national et international (confère carte n°07). Parmi les sites les plus fréquentés, on peut citer entre autres :

  • les cascades de Karfiguela ;
  • les dômes de Fabédougou ;
  • la mare aux hippopotames de Tengrela ;
  • les champs de canne à sucre et les installations d’exploitation sucrière de la SN-SOSUCO ;
  • les excavations de Tiakouna ;
  • les falaises de Banfora.

Toutefois, l’exploitation touristique reste très anarchique et archaïque et surtout peu performante au regard de ses potentialités (KONE H., 2005). En effet, on note l’insuffisance de l’organisation du secteur entre professionnels et autorités locales, la non mise en valeur de la plupart des sites touristiques (insuffisance d’informations, accessibilité difficile, guidage non professionnel, prestations délivrées peu satisfaisantes), etc. Ce qui joue sur la durée des séjours des touristes, estimée en moyenne à 1,5 jour dans les hôtels et les campements.

Du coup, la capacité d’accueil de la commune est très limitée, concentrée principalement dans la ville de Banfora (confère tableau). Celle-ci compte six hôtels classés pour une capacité d’accueil de 80 chambres.

Tableau 14: Évolution des établissements d’accueil par forme d’hébergement de la commune

Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Hôtels classés 2 2 2 3 3 3
Hôtels non classés 8 8 8 9 9 10
Auberges 4 5 5 5 4 6
Campements touristiques 5 5 7 8 8 8
Résidence touristiques 0 0 0 0 0 0
Autres formes d’hébergement 8 8 8 8 12 14
TOTAL 27 28 30 33 36 41

 

Source : Groupement de bureaux ARCADE/AXIALE, septembre 2017

A côté du secteur formel, de nombreuses initiatives sont prises par le secteur informel pour répondre à la demande de certains touristes pour diverses raisons : s’installer à proximité des sites touristiques et/ou faire plus d’économie d’argent et d’énergie. Cette réponse « spontanée » qui échappe à tout contrôle (fiscal, sécuritaire, sanitaire, etc.), revêt différentes formes : des campements touristiques, des chambres chez l’hôte (notamment à Banfora), des maquis et autres « gargotes », mais aussi de pseudo « bureaux des guides » sans qualification ni formation, etc. (KONE H, 2005).

Ces genres de pratiques ne permettent pas de transformer le potentiel touristique en une véritable économie locale utile à la commune, à la région et au pays, d’où la nécessité d’un plan d’ensemble de développement touristique de la région dans son ensemble.