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Problématique de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaire

Problématique de l’autosuffisance et de la sécurité alimentaire

Les cultures céréalières sont considérées comme les principales bases d’alimentation des populations de la commune de Banfora. Toutefois, les résultats des campagnes précédentes prouvent qu’à elles seules, et ce malgré la richesse des sols, ces productions n’arrivent pas à couvrir les besoins des populations de la commune.

Le tableau suivant peint la situation de l’évolution des besoins et de la couverture alimentaire.

Tableau 13: Évolution de la couverture alimentaire des populations à partir de la production céréalière de 2009 à 2016

Campagne
agricole
Population Besoins (t) Disponibilité (t) Bilan (t) Taux de
couverture(%)
(190 kg/tête/an)
2009-2010 124 329 23 623 10 440 -13 182,51 44,19
2010-2011 128 246 24 367 12 652 -11 714,74 51,93
2012-2013 135990 25 838 14 356 -11 482 55,56
2013-2014 140206 26 639 12 012 -14 627 45,09
2014-2015 144552 27 465 8 686 -18 778 31,63
2015-2016 149034 28 316 5 504 -22 813 19,44

Source : DPAH Comoé, Enquête Groupement ARCADE/ AXIALE, février 2018

Au niveau communal, en plus des activités de type agricole, une bonne partie des habitants s’adonnent à des activités non agricoles. L’existence de stocks initiaux, la convertibilité de certaines cultures de rente en cultures vivrières et les possibilités d’importation peuvent cependant permettre d’assurer la sécurité alimentaire. Cependant, cela n’est pas une pratique courante dans la commune.

7 Denis OUEDRAOGO, APREL/ ECOLOC ; rapport final (provisoire), avril 2005, pp. 20

 

De plus, les actions entreprises pour permettre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire restent confrontées à des difficultés. On peut citer entre autres :

– la précarité de l’équipement des producteurs ;

– le faible niveau de gestion des exploitations agricoles ;

– le manque de développement de l’agriculture intensive par l’amélioration de la

productivité des sols ;

– l’insuffisance des moyens de lutte contre l’érosion ;

– la faible utilisation de la fumure organique ;

– la faible exploitation des sites maraîchers pour les cultures de contre-saison ;

– l’accès difficile aux intrants agricoles ;

– le manque de réhabilitation de certaines retenues d’eau ;

– la non mise en valeur de certains bas-fonds.

Pour lever les contraintes sus-citées expliquant en partie la situation alimentaire de la commune, des actions s’alignant sur l’objectif 2 des ODD (éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable) doivent être menées.